LE SOLDAT DE MARATHON
Ce n’était qu’un soldat obscur entre dix mille.
Quand on eut la victoire, il voulut, le premier,
En porter la nouvelle à sa lointaine ville,
Et partit, fier coureur agitant un laurier.
Épuisé par sa course effrayante et sans trêve,
Il mourut, dès qu’il fut au terme du chemin.
Heureux qui peut de même, ayant atteint son rêve,
Mourir, la flamme au cœur et la palme à la main!
Armand Renaud