anterior   aleatorio / random   autor / author   versión española / Spanish version   siguiente / next

LE BAIN DES NYMPHES

C'est un vallon sauvage abrité de l'Euxin;
Au-dessus de la Source un noir laurier se penche,
Et la Nymphe, riant, suspendue à la branche,
Frôle d'un pied craintif l'eau froide du bassin.

Ses compagnes, d'un bond, à l'appel du buccin,
Dans l'onde jaillissante où s'ébat leur chair blanche
Plongent, et de l'écume émergent une hanche,
De clairs cheveux, un torse ou la rose d'un sein.

Une gaîté divine emplit le grand bois sombre.
Mais deux yeux, brusquement, ont illuminé l'ombre.
Le satyre !... son rire épouvante leurs jeux;

Elles s'élancent. Tel, lorsqu'un corbeau sinistre
Croasse, sur le fleuve éperdument neigeux
S'effarouche le vol des cygnes du Caÿstre.



José-Maria de Heredia


«Les Trophées»
La Grèce et la Sicile. Artémis et les Nymphes


español Traducción de Ismael Enrique Arciniegas

subir / top   poema aleatorio   siguiente / next   anterior / previous   aumentar tamaño letra / font size increase   reducir tamaño letra / font size decrease