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LA GUERRE SANS MERCI

L'Amérique est en croix, et les veines coupées;
Éclaboussée, elle scintille de rubis;
Tout est vermeil, tout est grenat, les champs, les lys,
Et les aigrettes d'or, et les braves épées.

Elle a vu, par milliers, cruellement frappés
Par les crocs meurtriers des sangliers maudits,
Tomber ses fils, dont les têtes de sang jaspées,
Palpitaient, ô douleur, sur d'affreux piloris.

Mais, ô miracle, un jour, à l'ouest sur les Andes
Le soleil s'est levé! Bolivar et ses bandes
Franchissent triomphants les cimes dans leur vol,

El l'on vit, ce jour-là, rouler dans les ravines,
Comme en un ouragan de vagues purpurines
Les têtes de huit cents prisonniers espagnols.

Amsterdam, 1907
autógrafo

Rufino Blanco Fombona
Traduction Française par Edouard Rod


«Cantos de la prisión y del destierro» (1911)
ANTES DE LA PRISIÓN Y DEL DESTIERRO
SEGUNDA PARTE
BOLÍVAR 


español Versión original

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