LEO LEGRIS
A Pablo de la Cruz, Arch.
Leo Legris, c’est le nom que porte
—pour esquiver l’ironique geste—
mon extravagance qui supporte, en riant,
la moquerie, la bêtise et l’éloge indigeste.
Long est mon ennui, mais courte est la vie.
Ma vanité... Ma vanité ne vaut pas le reste...!
Et le reste presque toujours a personne n’importe...
Vanité —pour moi— c’est la toge d’asbeste:
car elle empêche que me brûlent les rages,
que m’importune l’idiotie des niais,
et que les louanges ne me rendent moins moi!
“Léo Legris que hante les PaysIllusoires”...
—D’accord.. . — “et la tour féodale de sonorgueil!”
—Très bien... et la preuve, voyez si je m’en moque...!
1920
León de Greiff
Traduit par André van Wassenhove
Biblioteca Virtual Luis Ángel Arango: http://www.lablaa.org/blaavirtual/literatura/antolo/antol38.htm